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Aujourd’hui, nous fêtons la théophanie du baptême. Nous clôturons le temps de Noël qui commence par la naissance de Jésus à Bethléem et l’adoration des bergers, les humbles du pays. Puis, vient l’adoration des mages, c’est-à-dire l’ouverture universelle du message de Jésus-Christ. Le baptême du Seigneur nous introduit dans une théophanie trinitaire : le Père, le Fils et le saint Esprit sont présents.

La mission de Jésus le conduira à un autre baptême, celui de sa passion et de sa mort, suivie de sa résurrection. Il se fait baptiser par Jean le Baptiste, qui n’est pas d’accord au début. Il dira : c’est moi qui ai besoin de me faire baptiser par toi. Jésus, vrai Dieu et vrai homme, prend sur lui le péché du monde et rend les hommes purs. L’Esprit descend comme une colombe, et la voix du Père dira : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en lui j’ai mis tout mon amour. »

La première lecture, tirée du prophète Isaïe, annonce la lointaine venue du messie, la lumière des nations. Jésus, partout où il allait, faisait le bien et guérissait tous ceux qui étaient sous le pouvoir des démons. C’est Dieu qui était avec lui, nous dira l’apôtre Pierre dans la seconde lecture.

Le baptême marque le début de la vie publique de Jésus. Fortifié par le Père et par l’Esprit Saint, bientôt Jésus devra affronter les tentations au désert. Pendant quarante jours et quarante nuits, il va jeûner.

Je crois que cela vaut la peine de se demander pourquoi Jean-Baptiste ne voulait pas baptiser Jésus, mais au contraire, que ce soit Jésus qui le baptise. A ce propos, Jean dira : « Je ne suis pas digne de lui retirer les sandales. » Jean fait preuve de son humilité et de son sens de l’obéissance, et plus encore de sa confiance envers le Messie.

Jésus, dans son baptême, descendra au plus bas de l’homme, c’est-à-dire, le péché. Désormais, tout homme, toute femme, qui se fait baptiser, traverse le péché et devient pur. Les cieux s’ouvrirent, dit le texte. Désormais, tout homme peut rejoindre Dieu, aller vers lui pour la vie éternelle, car l’immortalité n’existe pas, mais plutôt la vie éternelle, après le passage de la mort. Jésus, pour sa part, n’hésite pas à s’abaisser.

Il me plairait ici de faire un petit excursus. Le Jourdain est situé dans la région la plus basse de la planète : trois cent nonante deux mètres en dessous du niveau de la mer ! Nous pouvons dire que Jésus descend au plus bas en se faisant frère, solidaire des hommes.

Aujourd’hui, c’est le jour le plus propice pour nous souvenir de notre baptême, pour rafraîchir sa signification. Le baptême est le premier des sacrements d’initiation à la vie chrétienne, et par lui, nous devenons un seul corps dans le Christ. Le Christ l’a proposé à tous, et il se donne en exemple en se faisant baptiser lui-même. Ce sacrement est maintenant confié à son Église : « De toutes les nations, faites des disciples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. » Il est une réponse à l’Évangile du Christ, car, ainsi parle le Seigneur : « Personne, à moins de naître de l’eau et de l’Esprit, ne peut entrer dans le Royaume de Dieu. » Alors, par le baptême, nous naissons à la vie de Dieu.

Pour Jésus, son baptême signifie un grand changement, car il passe de sa vie cachée à sa vie publique. Cette fête du baptême de Jésus, nous invite à renaître avec Jésus, à participer à sa propre naissance, à vivre avec lui ce changement essentiel.

Une petite anecdote du pape François. Il pose deux questions. Premièrement : « Connaissez-vous le jour de votre baptême ? Et deuxièmement : « Pour moi, le baptême est un fait du passé, mais il est aussi une réalité vivante qui concerne mon présent et m’accompagne dans l’avenir. » Voilà : et maintenant, nous, que répondons nous ?

Fr. Manuel Akamine

Lectures de la messe :
Is 42, 1-4.6-7
Ps 28 (29), 1-2, 3ac-4, 3b.9c-10
Ac 10, 34-38
Mt 3, 13-17

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